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Degann
Getting Closer

HALTE

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Poppi 4 2020, Watercolor on paper. 57 x 38 cm
©DEGANN - 2020

Parlez nous de votre travail... Qu’est ce qui vous a amené à travailler avec l’encre, avec les aquarelles ?

 

Mon travail cherche à stimuler les sens et invite le spectateur dans une véritable expérience vis à vis des images. Je joue sur la tension qui lie la beauté, l’esthétique et les émotions brutes.Nos perceptions sont régies par de multiples filtres subjectifs, qu’il s’agisse de l’esprit, du corps, de la mémoire… C’est la capacité des peintures à couvrir des aires allant de la figuration à l’abstraction totale qui lui confère le pouvoir de surpasser ces filtres, d’atteindre un spectateur sur un autre niveau émotif. Je travaille ainsi principalement à l’encre et à l’aquarelle. 

Mes peintures visent à exposer plusieurs strates d’émotion. Je trouve, en ce sens, que les multiples couches des peintures, toujours perceptibles, reflètent cela avec beaucoup de justesse. Il est impossible de cacher quoi que ce soit avec ces techniques d’encre et d’aquarelle ; et cela tombe bien car mon but est de capturer une expression, une identité ou un sentiment dans sa plus honnête et totale vérité. La transparence du médium est d’ailleurs très importante pour moi, très symbolique de la transparence et de l’honnêteté que je cherche à distiller dans  mes oeuvres. Je travaille, certes,  des images éclatantes et accessibles, mais j’exploite toujours leur côté sombre. Au premier abord, mon travail peut sembler engageant, mais lorsqu'on y prête un oeil plus attentif, une sensation d’inconfort se révèle. C'est comme si une substance abrasive attaquait doucement le regard du spectateur…

L'origine de mon travail avec l'aquarelle est assez drôle dans le sens où j'ai presque l'impression de l'avoir découverte par accident ! à l'époque j’étudiais à l’école d’art de Manchester et les temps étaient durs. Un jour, alors que j'avais utilisé toute ma peinture, je me suis rendue compte que pour des raisons financières, je ne pouvais plus m'en procurer. J'ai donc décidé d'utiliser des aquarelles. Les retours concernant ces nouvelles œuvres ont été fantastiques, aussi, j'ai continué à explorer ce médium, et je ne suis jamais revenu en arrière. C'est une technique rapide mais imprévisible. Elle ne pardonne pas et chaque mouvement, étape, couche demeure traçable. C'est une technique qui demande une certaine délicatesse, une attention, par exemple lorsque je dois garder certaines parties en réserve pour conserver les lumières. C'est presque un dialogue avec la peinture, avec laquelle il faut collaborer tout en répondant aux couches précédentes. C'est dans cette transparence, dans les couches successives que je réussis à créer la profondeur de l'œuvre, à l'image des émotions qui sont toujours stratifiées. Ce médium me force encore plus à être honnête ce qui est très important pour moi.

Dans vos œuvres, vous essayez de capturer ce que vous appelez “esprit", une émotion qui serait intrinsèque à votre travail et au sujet que vous choisissez de peindre. Pourquoi le dessin serait la bonne méthode pour ce faire, selon vous ?

 

 Je suis extrêmement attentive au matériau que je choisis, et d'ailleurs, j'utilise différents médiums à des fins différentes. Créer une peinture ou une série de peinture, cela demande beaucoup de préparation en amont. Ces processus peuvent être très différents en fonction du travail que j'entreprends et ainsi demandent parfois que je me mette dans d'autres dispositions mentales. Aussi, mon choix de médium peut varier en fonction des séries ou des œuvres selon le but recherché.

 

Travailler par couche est essentiel pour moi lorsque j'essaie de capturer cet esprit que je recherche par le biais de mon travail. J'en ai déjà un petit peu parlé dans la question précédente, mais ce que j'essaie d'accomplir, c'est que le spectateur soit en mesure de voir au-delà de l'image, et puisse plonger dans la complexité d'une expérience stratifiée. On pourrait dire que mon but est qu’il puisse regarder à la fois au travers mais également au-delà de ces couches de matière afin de voir ce qui se cache en dessous C'est la technique de l'aquarelle entre autres, qui me permet de proposer ces expériences. Je travaille ces couches avec beaucoup d'attention, d'intention, de patience, et d'observation.  parlerons 

Le contraste est un élément également très important, spécialement dans des travaux plus récents en noir et blanc. Dans ces travaux, le blanc du papier, laissé vierge, devient la lumière de l'image. Cela me permet de créer des textures, des structures tactiles qui invitent le spectateur encore davantage à se plonger dans l'oeuvre.

Comment choisissez vous les images sur lesquelles vous travaillez ?

 

La notion de mémoire est l'une de mes principales sources. Si mon objectif est de créer quelque chose qui reflète à la fois une certaine profondeur, de vraies émotions, et une véritable identité, il me semble évident que je dois travailler à partir de ma propre expérience. Je ne pense pas que je sois capable d'exprimer quelque chose que je ne connais pas. Aussi parfois, la mémoire est le sujet de mon travail, comme dans les séries LIC-HAMO, STORY OF I et I DO NOT KNOW, et parfois, la mémoire agit plutôt comme une source d'inspiration émotionnelle. Certains de mes travaux récents, qui seront d'ailleurs  présentés lors de l'exposition sont inspirés par le mythe de Sisyphe, plus spécifiquement sur l'interprétation qu'en a fait le philosophe et écrivain Albert Camus et dans laquelle il introduit la notion d'absurde. Sisyphe est condamné par les dieux à rouler éternellement un roc jusqu'au sommet d'une montagne, seulement pour voir inlassablement son fardeau dégringoler au pied de la pente sitôt qu'il atteint le sommet. Camus utilise cette légende comme une métaphore pour décrire la lutte permanente de l'homme face à l'absurdité de la vie. Nos existences sont d'ailleurs bien souvent une répétition quotidienne, un cercle vicieux absurde dans lequel nous nous complaisons mais duquel nous ne sommes pas systématiquement conscients. J'en suis arrivé à ces réflexions il y a plusieurs années dans le cadre de mon travail et j'ai toujours eu envie de produire quelque chose autour de cela. Lors de la préparation de cette exposition je me suis sentie bloquée. J'avais l'impression de ne pas savoir par où commencer, et j'en suis revenue instinctivement à ce livre de Camus. Cette œuvre a été le point de départ de beaucoup des travaux que je présente à l'espace Art Absolument. Dans ces dessins, la noirceur de la répétition, de cette vie qui semble nous broyer, est entrecoupée d'une lumière, très évidente dans les peintures.

Pour choisir les images, mon intuition joue un rôle majeur, et mes inspirations sont souvent combinées dans une seule et même image. Quand je travaille sur une nouvelle œuvre qui me touche particulièrement, elle devient souvent le point de départ d'autres œuvres qui utilisent des éléments similaires. De cette manière, je plonge plus profondément dans mon sujet, ce qui m'amène à  lier plusieurs œuvres entre elles voire même à travailler en série. Comme exemple, je pourrais citer la série The Bedrooms Series, qui propose plusieurs variations autour de lits vides. Ces images m'intéressent dans le sens où malgré l'absence de personnages, on ressent que les draps ont été utilisés, qu'une présence/absence est en jeu dans cette pièce, dans ces draps. Draps qui d'ailleurs, deviennent une sorte de paysage qui reflète celui ou celle qui les a habité. Toute cette série a été inspiré par une seule peinture qui a reçu d'excellents retours et m'a inspirée à me pencher davantage sur ces représentations.

Récemment, la taille de vos œuvres a changé, pouvez-vous nous en dire plus ? Parfois il semble que vous essayez de nous aspirer dans la noirceur de l'encre…

C'est exactement ça ! La taille monumentale de certaines de mes œuvres récentes embrasse presque le spectateur comme s'il était submergé par l'oeuvre elle même. Celle-ci semble l'attraper et il lui est impossible de se défaire de ce qu'il y a en face de lui.  Cela donne peut-être un certain sentiment d'urgence à l'œuvre. Mon objectif avec ce changement de taille était d'accentuer l'expérience en agrandissant la taille des dessins. Lorsque l'on se tient en face d'eux, il est impossible de leur échapper, ils emplissent l'entièreté de la perspective et du champ de vision. 

Nomad (250 cm x 200 cm) 

A life of wander, always on the move

Be it physical roads or roads of the mind

Je dois dire que m'embarquer dans la réalisation d'aussi grandes peinture a été un énorme challenge. Techniquement, il est compliqué de créer des supports de cette taille. Mon premier travail monumental s'intitule Nomad, et à ce jour c'est d'ailleurs toujours le plus grand. Nomad est une peinture à l'encre indienne de 2 m par 2 m 50. Pour réaliser cette échelle j'ai dû travailler sur quatre parties différentes qui ont été rassemblées par un expert en un seul support. 

Votre travail expérimente différents champs colorés allant du noir et blanc à des peintures en couleur. Récemment il semble que vous travaillez plus en noir et blanc, mais certains de vos projets comme LIC HAMO combinen de multiples techniques et gammes colorées. Quelle est la différence entre le travail en noir et blanc et le travail en couleur pour vous ? Qu'est-ce que vous trouvez dans chacun de ces pôles et qui aide votre travail à délivrer son message ?

 

J'ai effectivement beaucoup travaillé en noir et blanc, comme je l'ai dit précédemment. Pour l'exposition à venir, j'ai concentré mon attention sur une recherche de la lumière. Avec l'encre, par couche de noirceur, je crée des structures, une certaine forme de tactilité, et des ombres. La lumière se trouve dans les endroits où le papier n'a pas été touché. Ainsi, travailler en noir et blanc me convient parfaitement puisque cela concentre l'attention sur la présence/absence de la lumière, sur le contraste, et cela sans aucune forme de distraction que pourrait induire la couleur.

LIC HAMO se concentre sur quelque chose de différent. Ces travaux parlent à la fois de la vie et de la mort, mais aussi de la fine ligne qui les sépare. Capturer cela par le biais de la couleur m'était essentiel. Il s'agissait de travailler avec des couleurs qui n'étaient ni trop éclatantes ni trop fades, afin de montrer une forme de désintégration de l'image. Si ces travaux avaient été en noir et blanc, l'abstraction de la couleur aurait disparu et de fait, les images auraient manqué d'une certaine forme d'impact émotionnel... Je trouve compliqué de travailler avec l'encre indienne et l'aquarelle de façon parallèle. L'encre indienne est beaucoup plus puissante en termes de pigments (contraste) et s'utilise techniquement de façon très différente des aquarelles. Le  séchage des aquarelles provoque des changements de couleur, ce qui signifie qu'il faut être très au fait des résultats qui apparaîtront une fois que le médium aura séché. Comme je travaille principalement avec l'encre indienne depuis plusieurs années, j'ai l'impression d'avoir véritablement développé ma technique et mon travail n'a cessé d'en devenir plus éloquent. Néanmoins, cela a rendu le retour aux aquarelles très compliqué pour moi. J'ai récemment voulu expérimenter à nouveau avec la couleur mais il semble que j'ai besoin de temps pour me réajuster à ce médium…

Effacement, absence, disparition…des thématiques qui semblent implicites à votre travail. En même temps, il semble que vous laissiez certaines parties de la feuille libre de toute matière, comme des trous dans l'encre. Comment le médium et le thème interagissent-ils au sein de vos œuvres ?

 

Les émotions, l'identité et l'expression que je recherchent dans mon travail se traduisent très bien avec l'encre et l'aquarelle. Les deux sont des médiums rapides mais imprévisibles, qui ne pardonnent pas. En ce sens, laisser certaines parties du papier libre de matière est assez difficile et requiert une grande attention. Je dois sauvegarder, préserver la lumière en ne la peignant pas. C'est dans cette transparence, dans les couches visibles qu'il m'est permis de créer la profondeur de l'oeuvre, comme s'il était possible de la toucher. Je crois que la transparence du médium est très symbolique de la transparence et de l'honnêteté que j'essaye de distiller dans mes peintures. Les couches, littéralement, de la peinture, qui restent toujours visible, reflètent cela très bien. Il est impossible de se cacher avec ces techniques.

©DEGANN

The bedrooms series

An unmade bed with the wrinkles and folds still in the sheets,

like a miniature landscape, left by the body's twists and turns, awaiting its return.

Absence et présence sont des thèmes récurrents de mon travail, j'aime que le spectateur ait la possibilité de trouver la sensation d'une présence sans que j'ai besoin de la représenter. D'une certaine manière, je cherche la présence au travers de l'absence. Un bon exemple de cela se trouve à nouveau dans  The Bedrooms series dans laquelle les lits défaits présentent une certaine forme d'anonymat, à cause de l'absence de la personne qui les a habités. Cependant on peut voir et sentir qu'il y a eu quelqu'un. D'une certaine manière la personne est toujours présente dans le lit sans qu'il y ait besoin qu'elle soit présente dans l'image, comme si elle venait juste de se lever et pouvait revenir à n'importe quel moment. Les plis dans les draps sont comme une empreinte de toutes les facettes de l'identité et de la personnalité de cette personne. Ces plis deviennent un paysage qui reflète leur créateur.

Le montage est-il une partie importante de votre travail ? Comment avez-vous travaillé avec le commissaire pour cette exposition ?

Les conversations autour de cette exposition solo ont commencé après la création de l'œuvre Nomad et ont définit la ligne que nous allions suivre pour cette exposition. J'avais la totale liberté de choisir et de créer des œuvres, mais il est clair que ce travail a véritablement influencé la direction que j'ai prise.

Cela fait maintenant 3 ans que je collabore avec Teddy Tibi, le directeur d'Art Absolument. Nous avons appris à nous connaître sur le plan artistique et c'est une relation qui ne cesse de grandir et m'enrichit beaucoup. Non seulement il me soutient en tant qu'artiste mais également sur un plan personnel. Ses nombreuses années d'expérience et sa vision m'aident à grandir et à me développer. Il voit beaucoup de potentiel dans mon travail, là où durant des années je n'ai pas été capable de retrouver la liberté de créer les pièces que j'avais envie de réaliser. J'ai une totale confiance en ses retours qui sont toujours honnêtes et vrais, ce qui rend beaucoup plus facile les prises de risques éventuelles. Je pense que nous avons également une éthique de travail similaire.

Certains théoriciens tels que Brian O'Doherty ouvrent des réflexions sur l'espace de l'exposition comme étant presque un médium pour l'artiste. La galerie devrait alors faire intégralement partie de l'oeuvre elle-même. L'étape de l'exposition constitue-t-elle un moment important  de votre travail ?

 

C'est ma première exposition personnelle, et avoir l'opportunité d'utiliser l'entièreté d'un espace pour créer une expérience complète est nouveau pour moi.

À l'espace Art Absolument, les options de placement sont limitées à cause de la taille des œuvres que j’expose. Cela dicte déjà certains choix d'accrochage. Mais ceci dit, je pense beaucoup à l'environnement que cela va créer, j’essaie de faire en sorte que les couleurs et les matériaux des œuvres entrent en relation les uns avec les autres, tout cela dans le but de créer une histoire, une expérience. En ce qui concerne l'encadrement, j'ai choisi d'utiliser la technique du marouflage. Il n'y a donc pas besoin de cadre en tant que tel. Cela donne le sentiment que le travail flotte sur le mur, ce qui lui enlève un peu de sa lourdeur et le rend plus aérien. D'autres travaux ont été encadrés de façon plus classique, avec du verre. Ce travail d'encadrement est important pour moi, il ancre les oeuvres et vient mélanger dans l’image le reflet du spectateur. Le peintre Francis Bacon encadrait lui aussi ses peintures à l'huile derrière du verre pour y ajouter un niveau supplémentaire de reflet et cela me plait beaucoup.

©DEGANN

Pourquoi la main est-elle un motif récurrent dans vos travaux récents ?

Après avoir travaillé sur les lits défaits, j'ai été intéressée par les textures et je pense que la main me permet de faire un pont entre l'expression textile du lit et les portraits que je réalise. Une image peut facilement devenir anonyme quand il n'y a pas de présence humaine. En tant que présence, les mains me semblent un choix logique. J'ai également choisi des mains qui ont vécu, avec de la texture, une histoire et une expérience. Bien qu'une main soit très personnelle et raconte beaucoup, cela laisse aussi un certain espace pour que le spectateur puisse y accoler sa propre interprétation. En combinant les mains avec d'autres éléments, je crée une tension entre ces différents éléments. La perspective que j'utilise semble créer l'illusion qu'il s'agit des mains du spectateur, le conduisant à imaginer une expérience tactile comme s'il s'agissait de la sienne.

Aimez-vous communiquer avec le public ? Comment vous sentez-vous aux vernissages ?

 

Un vernissage est toujours un moment excitant, mais c'est aussi une expérience effrayante ! C'est le moment où tout se met en place. On travaille vers cet objectif de toute son âme, on met tout ce qu'on a dans ses œuvres et d'un coup on ouvre tout au public, à l'œil extérieur et cette tension est véritablement présente. Mais c'est lorsque les questions des spectateurs arrivent, les questions qui vont plus loin que la surface, alors à ce moment-là je sais que les gens ont véritablement vu et compris ce que j'ai mis dans mes œuvres et c'est pour moi le plus grand compliment possible. J'aime travailler dans le but d'exposer parce que cela me donne l'opportunité de tester si l'œuvre a eu l'impact attendu sur le public. Travailler dans mon atelier, c'est un ouvrage solitaire. Lors de l'exposition tout devient public entrant ainsi en contraste avec le moment de la création de l'œuvre. Cela peut être perturbant mais cela donne également de nouvelles perspectives sur son propre travail. Cela me permet de comprendre de mieux en mieux mes œuvres, j'apprends à regarder et à voir différents points de vue, à me poser les vraies questions afin de continuer à développer mon travail. C'est tout cela qui rend ces moments extrêmement importants pour moi. 

Qu'espérez-vous que les spectateurs ressentent devant vos œuvres ?

J'espère que les spectateurs sauront voir dans et au travers des couches, qu'ils ne traiteront pas ces œuvres comme de simples images mais qu'ils se laisseront le temps d'aller plus loin. J'aimerais qu'ils puissent dépasser leurs premières impressions. J'aimerais que les gens soient touchés, peu importe de quelle manière. Cela peut être différent pour chacun car c'est extrêmement personnel. Mon travail est ouvert à différentes interprétations. J'espère qu'il arrêtera les gens quelques instants, créera un moment de silence pour vraiment voir ce qui s'y cache et ressentir ce qui s'y trouve. Pour moi c'est entièrement suffisant qu'ils vivent leur expérience personnelle, je n'ai pas besoin de guider ce moment.

Degann, Getting Closer - Se rapprocher, 

DU JEUDI 2 FÉVRIER AU 4 MARS 2023

Teddy Tibi

Directeur d'Art Absolument

La rencontre, est-elle fondamentale pour vous ?


Les rencontres dans nos vies sont fondamentales, qu'elle soit humaines, littéraires, cinématographies... et bien sûr artistiques. Il est important de ne pas les manquer.


Comment s'est déroulé le travail de montage de cette exposition avec l'artiste ?


Avant la réalisation d'un accrochage, nous discutons longuement avec l'artiste pour déterminer les pièces les plus signifiantes et en fonction de la thématique nous créons la scénographie correspondante.
Notre galerie à la particularité d’être modulable, chaque cimaise est modifiable dans l'espace ce qui, en fonction des œuvres et de l'artiste permet un regard différent sur l'exposition.

Parlez nous du travail de Degann, comment avez vous rencontré ses œuvres ?


Deagnn est une rencontre, une rencontre virtuelle, puisque j'ai découvert son travail sur Instagram, j'ai tout de suite vu qu'au-delà de la qualité de ses dessins, il existait à la fois dans ses thèmes et dans son trait une fragilité, un sentiment de nostalgie, étonnant pour une femme de son âge, et cette sensibilité m'a tout suite intéressé.

Qu'espérez vous que le visiteur expérimente lors de sa visite de l'exposition Getting Closer ?


Il y a 3 thèmes qu'elle explore, Les lits vides, le florale, et les Mains, invisibilités des visages et des corps accentuent ce sentiment que j’appellerai "l'entre deux" ce qui est pour tout a chacun notre quotidien. C'est la signification de Getting Closer, Se rapprocher de l'humain

Entretiens conduits par Luci Garcia

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