Artistes du mois
Rétrospective 2021 - 2022
Rétrospective (adj. et subst. fem.) : 1. Qui a pour objet des faits antérieurs au moment où elle se produit, qui a lieu après coup. 2. Exposition présentant suivant son développement chronologique l'œuvre d'un créateur, d'une école de peinture, les réalisations d'une technique, etc.
Durant un an, chaque mois, Forme(s) a présenté un.e. nouv.el.elle. artiste. Ce travail est un ouvrage laborieux, car il s’agit d’écrire sur ce que l’on aime tout en restant ouvert.e. à la possibilité de découvertes surprenantes, qui chamboulent notre vision et nos goûts. C’est une recherche véritablement active que cette rubrique, et c’est parfois éreintant. Il faut être constamment en éveil, constamment accueillir la rencontre artistique ; comme dirait André Breton : “Aujourd'hui encore je n'attends rien que de ma seule disponibilité, que de cette soif d'errer à la rencontre de tout.”.
Lors de l’éclosion de Forme(s), notre volonté était de nous inscrire dans le champ de l’art avec humilité, simplicité et intimité. Pour nous, l’art était, et est toujours, un écosystème précieux, révélateur, fascinant, qu’il faut souligner dans toutes ses occurrences. L’idée de cette rétrospective vient du fait que la rubrique Artistes du mois se veut un focus aiguisé sur une seule œuvre avec l’envie, au départ, d’inviter à découvrir par soi même plus que ce que l’article propose. Cette rubrique est une fenêtre sur une pratique qui reste à découvrir.
Au départ donc, une œuvre, qui éveille le regard sur une pratique, des réflexions plus ou moins intimes, toujours personnelles et subjectives sur une vision du monde qui s’apprend, qui se découvre, qui se creuse. Mais derrière cette œuvre, si on ouvre le regard ; si, au travers de cette fenêtre ouverte on se penche et on regarde de droite à gauche… Qu’y a-t-il d’autre, avant, pendant, au-delà de l'œuvre choisie ? Pour le savoir, en cette fin d’année, nous sommes revenu.e.s. vers les artistes que nous avons présenté.e.s. avec une demande :
Nous parler de leur année 2021-2022 dans tous ses états, si iels le souhaitaient. Nous raconter leur parcours dans ses réflexions, dans ses actualités, mais aussi dans ses errances, dans ses doutes sans lesquels l’art n’existerait tout simplement pas.
La rubrique Artistes du mois est un trou de serrure sur une pratique. Une vision réduite certes, mais la promesse d’une porte qui s’ouvre sur un univers inconnu et la question :
Dans le hors-champ de l'œuvre finale, qu’y a-t-il à voir ?
Luci Garcia

Clément Davenel
Novembre 2021
ACTUALITES
Clément Davenel présente son travail à l'occasion de sa première exposition personnelle au Chateau d'Asnières-sur-Seine (92600)
Ici, milles départs
Open Studio à la Cité internationale des Arts, 14 Décembre, 18 Rue de l'Hôtel de ville, 75004 Paris
Sur le Départ
Contacts
davenelc@gmail.com
Instagram : clementdavenel.ras
Site :davenelc.wixsite.com/r-a-s

L’année 2022 a été artistiquement très riche pour moi, car je suis entré en résidence à la Cité Internationale des arts à Paris bénéficiant ainsi d’un atelier-logement de janvier à décembre. Durant ces dix derniers mois, j’ai pu explorer de nouvelles pistes dans ma pratique ce qui a donné lieu à ma première exposition personnelle intitulée Ici, mille départs (château d’Asnières-sur-Seine, 92 600). J’y poursuis les
enjeux déjà abordés dans Forme(s), à savoir d’une part la mise en tension entre espace, plan et profondeur, d’autre part entre la verticalité et l’horizontalité des structures et finalement le passage, pour le regardeur, d’une appréhension par la vue à une expérience du corps.
En octobre, j’ai participé à l’exposition collective multiple x multiple à la galerie Michel Journiac (75015) et cet événement va donner lieu en début d’année prochaine à une publication sur la question du multiple dans la création contemporaine. Pour cette exposition, j’ai réalisé un diptyque à partir de deux tee-shirts tendus sur châssis, l’un monochrome et l’autre nous adressant un WATCH ME ! en caractère
gras. Ce dispositif me permet d’interroger le statut de l’œuvre d’art, son obsession à être regardée dans un triangle déséquilibré entre deux tableaux et le regardeur.
En parallèle à ma pratique artistique, je poursuis mes activités d’écriture et de recherche. J’ai réalisé un entretien paru cette année dans l’ouvrage collectif Ce que disent les peintres, dans lequel j’interroge l’artiste Sonia Kacem sur le faire peinture. Un quatrième volume de Ce que disent les peintres sortira en 2023 sur la question du paysage dans la peinture contemporaine, sujet que j’aborderai avec la peintre Amélie Bertrand. Ce travail d’analyse se poursuit également dans le cadre de ma thèse en Art et création recherche (Paris 1) qui s’intitule Quand la peinture se détache du mur : de son objet à sa surface.
Le 14 décembre prochain, j’ouvrirai mon atelier à la Cité internationale des arts pour la quatrième fois, dans le cadre des Open studios. Ce dernier Open Studio s’intitulera Sur le départ et il y sera question de paysages picturaux ou dit autrement d’aventure, de danger et de fuite.
Merci à Forme(s),
Clément Davenel

Lorène Roustin
Avril 2022
ACTUALITES
Ecofuturisme prémices #2, collectif "Patchwork arts émergents", atelier Anne végétal, Toulouse.
Résidence Mignonne... Allons voir si la rose, un parcours poétique en Brenne
Evénement Chantons aux vaches.
Exposition à la Boucherie centre d'art performatif en Brenne
Exposition à la galerie Rue Française
Contacts
Instagram : roustin.lorene

L'année 2022 à été riche en événement pour moi,
Cela a demarré en janvier à Toulouse, j'ai exposé dans le cadre de l'exposition "Ecofuturisme prémices #2" avec le collectif "Patchwork arts émergents" à l'atelier Anne végétal une fleuriste et chez la coiffeuse by Karen. Cet événement m'a permis de me replonger dans la création et de proposer une vidéo nommée "Survenances" où l'on voit des végétaux sur fond noir apparaitre et disparaitre ainsi que ma vidéo "Tuto plante" diffusée sur écran dans les vitrine des deux boutiques. Cet événement est pour moi l'occasion de sortir l'art contemporain de l'espace d'exposition et de le proposer à un public autre dans une période où la culture et les projets d'exposition étaient bien fragilisé par la pandémie. Puis en mars j'ai été sélectionnée pour participer à la résidence "Mignonne... Allons voir si la rose", un parcours poétique en Brenne (connue pour être la région des milles étangs) où j'ai proposé l'action performative "Technomagie" avec le public présent. De retour à Tarbes j'en ai profité pour développer mon atelier d'artiste, de m'investir en céramique et de proposer des ateliers dessins et sculpture aux publics du Parvis centre d'art contemporain de Tarbes. En aout je suis retournée en résidence en Brenne pour cette fois ci participer à l'événement "Chantons aux vaches". Cette résidence à la campagne à donné lieu à deux expositions, l'une au centre d'art "Boucherie centre d'art performatif en Brenne" puis une exposition à la galerie "Rue Française" à Paris ou j'ai proposé la performance "Eau trouble" et la vidéo de mon bureau/radeau d'exploration d'étangs insubmersible "B.E.E.I"
En septembre dernier j'ai pu réaliser un nouvel "Embaumement" dans la poudrière du château de Lourdes avec le programme de recherches "Parc et pics" de l'ESAD Pyrénées de Tarbes lors des journées du patrimoine.
Lorène Roustin

Cette année 2022 a été particulière pour moi, elle a été consacrée à créer un espace de travail, et un lieu de vie côte à côte.
Il y a trois ans, je faisais partie d'un collectif et je louais un espace. Je croyais que je serais toujours une nomade. Et puis récemment j'ai eu l'opportunité d'acheter un lieu.
Une année consacrée à des travaux pour lesquels j'ai eu la chance d'avoir beaucoup d'aide. Alors même si j'ai eu la frustration de peu avancer dans ma pratique artistique n'ayant pas vraiment d'endroit où l'exercer, je savais que c'était pour mieux le faire à l'avenir. Finalement j'espère pouvoir reprendre mes projets de manière plus régulière en 2023. J'aimerais beaucoup participer à des résidences artistiques. Pour autant, je présenterais mon dernier projet lors de la prochaine édition "Small is beautiful" au Non lieu les 2,3 et 4 décembre prochains. C'est un endroit que j'affectionne beaucoup parce qu'il porte une charge émotionnelle forte. C'est une ancienne filature emblématique de Roubaix encore dans son jus. Ce travail, je l'ai pensé pour le Non lieu et je crois qu'il parle de mon rapport au corps et au temps.
Ce sont des petits fragments d'os imaginaires modelés à partir des empreintes des doigts dans la porcelaine (principe utilisé notamment par Guiseppe Penone dont le travail m'inspire beaucoup). Ils me servent alors de moule pour faire une sorte de fine cosse en laine feutrée. Ce sont donc de faux ossements, fragiles et très légers. Il m'évoque le titre d'un récit :"L'Insoutenable légèreté de l'être. Tout est dit. A côté, je travaille dans la culture et je transmet aux plus jeunes ma façon d'aborder l'art et la créativité. C'est passionnant et ça demande du temps. J'éprouve parfois des difficultés à concilier tous les aspects de ma vie mais je suppose que c'est une problématique que beaucoup de personnes ayant des envies artistiques rencontrent.
Amélie Lemonnier

Solange Jungers
Juin 2022
ACTUALITES
Auto-édition de « photobooks »
La galerie tpc à Madrid expose en ce moment trois œuvres textiles (des mots réalisés en dentelle aux fuseaux, décrivant le contenu d’une photographie sans la montrer) ;
Une photographie sera exposée à la fin de mois d’octobre à Palma de Majorque à la Casa del Arte ;
Plusieurs projets de prévus avec "son" groupe de photographes franco-espagnols.
Contacts
Portfolio : solangejungersfoto.wordpress.com
Site internet : solangejungers-art.com

Demain est toujours flou...
L’année 2022 a consisté essentiellement à, d’une certaine façon, « déconstruire » mes savoirs académiques pour être au plus près de la sensation -de la fugue et de la suspension du temps-.
Je ne viens pas du monde de la photographie, je suis plasticienne. Je ne sais pas si c’est une force ou une faiblesse ; mais c’est ma particularité, que j’essaie de fouiller davantage encore, en
l’admettant. C’est possible que cela explique mon travail : mes photographies montrent des flous, des ellipses, des effacements, comme dans une photo amateure abimée, comme dans mes peintures, comme dans mes broderies « inachevées ».
Ce que je cherche à « dominer » davantage en ce moment c’est cet équilibre entre la maîtrise (mon œil) et l’aléatoire (de mes outils éventuellement défaillants : des vieux boitiers, des pellicules périmées, de mon hybride porté à la taille...). Mon travail récent évolue d’une représentation presque figurative de la (perte de) mémoire à plus généralement une sensation de mélancolie.
Des espaces désolés, des personnes « entre deux âges » (des anciens ou des adolescents), des animaux flous, des fêtes foraines désertes...
Du vide, de l’ennui, du fugace. Rien de spectaculaire. Un souffle[1]. L’ile de Majorque est mon sujet privilégié depuis que le confinement m’en a montré la possibilité d’un retour à une « virginité » originelle mythique. Connaissant bien cette ile dont je suis
originaire, je construis une ambitieuse série de photographies mélancoliques d’où le tourisme est éliminé et qui, par associations
d’idées, construisent un Eden reconquis (voir mon livre Agua pasada no mueve molino[2]).
[1]- Ces travaux sont évoqués sur mon nouveau portfolio : solangejungersfoto.wordpress.com
[2]- https://www.blurb.es/b/11202022-agua-pasada-no-mueve-molino
Solange Jungers

Violaine Desportes
Septembre 2022
ACTUALITES
Exposition PRIX ARTISTIQUE DE LA VILLE DE TOURNAI
Du 15 octobre au 20 novembre 2022
Musée des Beaux-Arts de Tournai
Exposition R.A.U #7 (Regards d’artistes sur l’ubanisme #7)
Commissariat d’exposition : Pascal Marquilly
Une co-production Groupe A - Coopérative culturelle et Ville Renouvelée.
Du 16 septembre au 22 octobre 2022
Contacts
Sit Internet : https://violainedesportes.ultra-book.com/#

Le travail que j’ai mené cette année est dans la continuité de ce que j’ai pu créer. C’est une façon pour moi d’avancer, à la façon d’une cordée, où chaque élément travaillé précédemment nourrit le suivant. Le médium a bougé : j’ai commencé au crayon (série « Autopsie », 2020), j’ai poursuivi avec le stylo-bille (série « Peut-être », 2021) et je travaille aujourd’hui au fusain. Le format aussi a bougé, s’agrandissant toujours plus. Néanmoins, la figure mystérieuse de l’adolescent reste au cœur de mon travail essayant toujours, je crois, de saisir ce qui se trame en eux. Peut-être est-ce la nostalgie de ma propre adolescence qui m’emmène à les représenter. Ou bien est-ce après avoir fait le constat suivant (qui n’est pas inédit) : les ados dans les arts plastiques sont peu représentés alors que les politiques culturelles cherchent à faire en sorte qu’ils puissent s’intéresser à l’art.
Cette année, pour rebondir sur cette brève et incomplète réflexion au-dessus, je citerais une expérience réalisée avec des adolescents que j’ai pu rencontrer à l’occasion du programme de résidence R.A.U, Regards d’artistes sur l’urbanisme (3-30 juillet 2022), auquel j’ai été invitée à participer. Dans le cadre de ce projet, dans lequel j’ai pu avoir un mois de résidence de création, j’ai
souhaité travailler avec les futurs modèles que j’allais dessiner. Intervenant auprès d’adolescents du quartier de la Lainière à Roubaix, j’ai souhaité qu’ils participent et soient témoins du processus de création. Après leur avoir montré des dessins de cette série déjà amorcée, un atelier de pratique autour du fusain et des nuances de noirs et de gris a pu être organisé. L’enjeu de cette étape était double : rendre compte de la fragilité et de la difficulté du médium mais aussi leurs donner accès à la possibilité de savoir un minimum l’utiliser dans un temps, court certes, donné. La deuxième étape du processus est la mise en mouvement des corps à l’aide d’une pratique sportive qui prend l’espace public, l’architecture comme terrain de jeu, et non comme barrière, libérant le corps : le parkour. La séance de parkour a ensuite donné lieu à une série de photos, captant les élèves en mouvement, qui me servira de base ensuite pour les dessiner. En y regardant de près, ce projet a pu être une belle passerelle entre le sport et l’art.
Le mois suivant, je m’engageais dans la réalisation de quatre portraits d’élèves participants au projet a des fins d’exposition.
L’histoire s’arrête là. Or, elle aurait dû continuer. La mise en place du processus de création en lien avec les élèves n’a pu aboutir à leurs venues au sein de l’exposition. Ces élèves n’ont pu se voir représentés, ils n’ont pu découvrir cette exposition. De sujets, j’ai la sensation désagréable qu’ils n’ont été qu’objet.
Pourquoi ?
Je pourrais, entre-autre, parler des frontières invisibles qui séparent le monde tel que nous le vivons et l’art contemporain. D'autres raisons me parviennent mais elles me donnent comme un goût amer. Alors plutôt que de m'y attarder, je vais continuer à m’interroger, fouiller, chercher et faire que ce pourquoi ne soit plus une de mes questions mais une question qui serait là leur, face à l’art contemporain, dans une exposition.
Violaine Desportes

Nils Vandevenne
Janvier 2022
ACTUALITES
Du 12-09-2022 au 25-09-2022
Résidence et exposition au Hangar Y avec Art Explora
Contacts
Instagram : @nils_vandevenne

"La sculpture de Nils Vandevenne est caractéristique de son obsession pour les martyrs et autres traces résiduelles du
travail manuel. Son intérêt pour l’anthropologie du geste et l’histoire matériologique de la vie du support s’exprime ici par
l’utilisation de poussière accumulée sur place pendant le chantier de transformation du Hangar Y. Une fois amalgamée
avec de la résine, cette matière première est altérée, sculptée, et travaillée par la main de l’artiste.
Érigée en pièce sculpturale à la forme ambiguë, elle évoque tout autant l’aile ou la voile permettant de s’élever dans les airs,
qu’un fossile qui aurait été récemment excavé. Semblant bien planté, en équilibre, aussi bien objet technique travaillé qu’objet
trouvé à l’aspect rugueux, l’ensemble se déploie en apesanteur sur son socle en bois vers les hauteurs de la nef du Hangar, comme un écho aux formes produites jadis en son sein."
Grégoire Pastore et Sarah lolley d'Aragon

Léa Stella Lalanne
Février 2022
ACTUALITES
A VENIR
Exposition collective Tempo : Un temps pour disparaître, les Ateliers, Clermont-Ferrand, 2 décembre 2022
EN COURS
Résidente passagère depuis juillet 2022 à l’espace Les Ateliers, à Clermont-Ferrand.
EXPOSITIONS & RÉSIDENCES 2022
Résidence de recherche à la Maison François Méchain durant 6 semaines, Les-Églises-d’Argenteuil, Charente-Maritime. Avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, le CD 17, l’association Le Grand Huit, l’ALCA et la CDC des Vals de Sainton
Résidence de création en vue de l’exposition SANS ACCALMIE, Au Garage, Artistes & Associés, Labastide-Villefranche, Béarn, juin-juillet 2022.
Exposition collective Toi-Toit et performance Rolling Stones shovels, Galerie Atelier 20, Tarbes, juin 2022
Exposition Au Seuil..., Rendu d’ateliers avec les travaux des 6° du collège Foch d’Arreau, Galerie de l’Atelier 20, Tarbes, avril-mai 2022
Installation des sculptures PLEINE TERRE à la palmeraie du Sarthou, mai 2022
Contacts
Site Internet : https://www.lea-stella-lalanne.com

10 octobre 2022 : un bref aperçu du réel
Je pourrais la faire courte et dire que cette année j'ai fait deux résidences, une cession d'ateliers avec des scolaires, deux expositions, réalisé quatre nouvelles pièces et installé une ancienne dans un jardin public. C'est un résumé heureux pour une jeune artiste diplômée depuis deux ans mais pour moi ces quelques lignes ne donnent qu'un aperçu du réel. Je souhaite ici donner un peu de contexte.
Mon année 2022 a commencé avec un travail alimentaire, dans une usine de production pharmaceutique dans le Gers, jusqu’en mai dans le but de déménager à Clermont-Ferrand.
En parallèle, j'ai fait beaucoup de dossier et ai postulé à pas mal de chosse, comme Mezzanine Sud, la Maison Dora, le prix Chasse Spleen, la biennale Art Press à Montpellier, la Maison François Méchain... Une double vie se dessine : je travaille en 2 x 8 et dès que je rentre je saute sur mon ordinateur.
Ce travail en intérim' me permet de faire 6 séances d’ateliers avec les élèves de 6° du collège d'Arreau et leur professeure d’arts plastiques Sonia Roziers, en relation avec une pièce que j'ai réalisée en 2021.
En février je collabore avec Luci Garcia pour un superbe article sur une de mes pièces.
En mai lancement de mon site internet grâce à Agnès Maillard (c’est beaucoup de travail, je n’y serais jamais arrivé sans elle).
A la fin du mois je prend une semaine pour aller chercher un appartement à Clermont-Ferrand, là-bas on me contacte pour participer à une résidence de création deux semaines dans le Béarn, au Garage de Labastide Villefranche.
Retour dans le Gers. Interview concernant l’installation de mes sculptures PLEINE TERRE à la palmeraie du Sarthou dans le Gers, en suivant retour à Tarbes pour le vernissage de l'expo Toi-Toit à la galerie de l’Atelier 20 où je fait une performance. Le lendemain visite au Garage de Labastide-Villefranche puis journée à la palmeraie du Sarthou pour Les Rendez-vous aux Jardin.
Le 10 juin je pars à Clermont pour emménager avec un matelas sanglé au toit de mon break. Trois jours après on m'apprends que j’ai été acceptée aux Ateliers de Clermont-Ferrand pour 6 mois. La semaine suivante que je suis retenue pour une résidence de recherche à la Maison François-Méchain pour août-septembre, en Charentes Maritime.
Le 24 juin départ pour deux semaines dans le Béarn pour la résidence de Artistes & Associés, en faisant un crochet par le Gers pour charger du matériel. Entre-temps le démarreur de ma voiture lâche, mais tiendra jusque dans le Béarn. Fin de résidence, petit crochet par Lecoure pour le vernissage de l’Été photographique, ce qui me permet de rencontrer Nicole Vitré-Méchain.
Retour aux Ateliers de Clermont mi-juillet. Ouf, j'ai le temps d'emménager un peu. Le 20 août départ pour les Charentes Maritimes. Résidence EXTRAORDINAIRE.
29 septembre départ pour Montpellier où j'emmène ma compagne pour la Biennale Art Press à laquelle elle participe. Le 30, visio avec Chasse-Spleen depuis l'accueil de l'hôtel.
Dimanche 2 octobre retour à Clermont, le break est blindé d'affaires.
Trois jours après je trouve un travail de surveillante en lycée à mi-temps.
Tout ceci est bien indigeste mais témoigne du réel. Les moments d'accalmie ont été là, certains beaux et précieux, d'autres plus étranges qui me mettaient dans une sorte de torpeur.
Au retour vers Clermont, au volant sur l'autoroute, j'ai manqué de faire une crise de panique tellement les choses s'enchainaient trop bien. La sensation qu'une catastrophe allait arriver.
Je suis rentrée depuis une semaine, après un mois et demi de résidence, je remets à jour mon portfolio et mon site, une exposition collective avec les passagers des Ateliers de Clermont se dessine.
D'autres rendez-vous sont prévus.
Le lendemain de notre retour, une conseillère pôle emploi a dit à ma compagne qu'artiste ce n'était pas un vrai travail.
Demain c'est mon premier jour comme surveillante.
Je suis enrhumée.
Hier j'ai installé les premières plantes de mon appartement, un couple de caféier.
Tout va bien.
Léa Stella Lalanne / Stella Splendens

Coline Lasbats
Mars 2022
ACTUALITES
Participation à la 2ème Biennale ArtPress, MO.CO. Panacée, Montpellier, du 01/10/22 au 08/01/23
Contacts
Site Internet : https://www.colinelasbats.com

Coline-Lasbats-Portfolio-2022
C.Lasbats-Portfolio-2022
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C-L. Portfolio-2022
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C.L/Portfolio/2022
LASBATS/PORTFOLIO_2022
CONTACT/CL_dossier
Lasbats/portfolio+Cv/2022
colineLasbats/Portfolio/2022
C-LASBATS/PORTFOLIO/2022
En 2022, j'ai commencé par créer un site internet pour mes travaux et actualités. Très sommaire, il y a pourtant du travail à faire. Il faut revenir sur les pièces faites, celles en cours et réfléchir à leurs articulations, leurs significations dans le travail actuel etc..
Quotidiennement mon portfolio a été refait, réorganisé encore et toujours, cela tout au long de l'année.
Dans le courant de mars, j'ai pour projet de trouver un atelier. En regardant les appels d'offres, je me concentre sur ceux de Clermont-Ferrand. L'an dernier, j'avais visité cette ville qui m'avait plu, je m'y projetais facilement.
Je fais une demande pour un atelier à la diode à partager avec Léa. Avant de connaître les résultats, nous sommes en plein déménagement. Le pari paye, on est acceptées et l'appartement est déjà loué sur place. Les ateliers me permettent de travailler à d'autres médiums que la photographie. J'ai la liberté de m'essayer à autre chose et je commence à peindre. Les premiers résultats sont un peu frustrants mais je persévère.
Tous les peintres de l'atelier sourient quand je leur explique, eux ils sont habitués.
Parfois, le mouvement engendre l'action .
Tout en candidatant pour une résidence en Nouvelle Aquitaine, la maison François Méchain, je suis toujours entrain de faire des allers- retour entre Clermont et le Gers pour ramener des affaires, s'installer au mieux. L'entretien pour la résidence est avec le recul assez drôle, j'ai de l'adrénaline, je parle beaucoup. Nicole Vitré Méchain, la présidente du jury et la personne sans qui la résidence n'existerait pas, se concentre sur mon énergie et capte mon envie d'avoir un temps pour faire du tirage, pour renouer avec le labo.
Un jour plus tard, j'apprends avec joie que j'ai été retenue.
Pendant cette résidence, je travaille sur la colorisation de tirages en noir et blanc et à la mise en forme de textes dans la photographie. Mes premières expérimentations se font avec de peinture à l'huile sur papier baryté. Ces colorisations n'ont pas pour but de rajouter une objectivité au sujet, la retouche couleur me semble être une bonne manière de faire dire quelque chose de plus implicite . Au même moment, je tire sur du papier baryté des textes qui accompagnent (sans illustrer) cette pérégrination. Les textes décrivent un contexte, la couleur vient teinter des sensations. Je travaille également sur les objets que je trouve dans le labo de François Méchain, notamment des caches en cartons annotés qui lui ont servi pour une série de photographies : les épouvantails.
Nicole Vitré Méchain a eu la gentillesse d'écrire sur ce travail qui parle d'une rencontre photographique appréhendant des traces, des outils et des contrastes. Ce mois et demi de résidence finit le 30 septembre date ou débute la biennale Artpress. Cette biennale dans laquelle mon travail est exposé a ponctué une grande partie de cette année. Avant d’emménager à Clermont-Ferrand , j'ai travaillé dans le labo des Beaux-arts de Tarbes pour créer une nouvelle pièce, un triptyque photographique. À la suite de sa fabrication, les rendez-vous avec les acteurs de cette biennale m'ont beaucoup appris notamment sur la mise en forme des travaux au sein d'une exposition collective aux univers différents. Les travaux exposés sont Cultures artificielles (vidéo) et Labours (triptyque photo). Ils sont visibles au MO.CO/ Panacée jusqu’en janvier 2023.
Coline Lasbats

Laurine Wagner
Août 2022
ACTUALITES
EXPOSITIONS COLLECTIVES A VENIR
10/11 - 03/12/2022 « Habiter l’autre rive », Galerie Mémoire de l’Avenir - PARIS (FR)
Mars - Avril 2023
« Chemins partagés », La Générale Nord-Est - PARIS (FR)
COLLOQUES
05/12 - 07/12/2022 Organisatrice du colloque international « Data & Environnement », Université
Paris 1 Panthéon-Sorbonne - PARIS et La Cité du Développement Durable - NOGENT-SUR-MARNE (FR)
JOURNEE D'ETUDE
16 au 17/01/2023 Organisatrice de « En-quête de terrains : l’art de croiser les gens », Université
Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre Saint-Charles - PARIS (FR)
Contacts
Site internet : à venir
Instagram : @laurine_wagner


Un grand merci à tous.tes. les artistes qui se sont prêté.e.s. au jeu de cette rétrospective.
L'équipe de Forme(s)